Ciné-conférence Explorations dans la chaîne Trans Alaï, 3 février 2024, Forum des images, Paris 1er




4 septembre - Journée au camp de base


Il fait grand beau depuis le début, très chaud dans la journée.

Nous avons la visite d’un nomade kirghize, d’un certain âge, avec son âne. Nous prenons des images de notre rencontre, et il me donne son adresse pour que je les lui envoie. Autour d’un thé, il m’invite à venir découvrir son camp, situé à 800 mètres du nôtre. Je m’y rends avec Sacha. Une mère est présente avec son fils, ainsi qu’un homme qui est peut-être son époux (?). Très bon accueil de la part de ces personnes au large et franc sourire. Le camp est composé d’une yourte, d’une baraque de pierre, et d’un enclos à bétail. Les nomades sont arrivés fin mai dans leur camp d’été, et en repartiront fin septembre ; le jour est même fixé au 26 septembre, d’après ce que j’ai pu comprendre. Ils vivent durant ces mois dans un univers totalement naturel, mais dans des conditions qui restent difficiles. Je suis invité à rentrer dans la yourte. J’y accède par une entrée, elle est unique, et fermée par un tissu. À l’intérieur, le rangement est impeccable, je me trouve dans une pièce unique, elle-aussi, composée d’un poêle en son centre, plusieurs lits qui servent de sièges pendant la journée, une armoire décorée, une table basse où est posée la nourriture, des tapis et des décorations sur les murs. Dans sa partie supérieure, une ouverture permet d’évacuer les fumées et d’éclairer l’ensemble. Sa construction, et la manière de s’y comporter, font l’objet de rites. La mère de famille me propose un lait caillé, je lui fais un signe sur le ventre pour lui faire comprendre que je ne préfère pas, elle me répond avec un grand sourire complice. À l’extérieur, la modernité est présente, avec un grand panneau solaire.

Au retour, nous croisons des militaires. Ils ont installé leur camp sur notre premier emplacement, je comprends maintenant la raison pour laquelle ils nous avaient dit d’en partir et d'aller plus au nord.

Demain, avec Nikolaï nous monterons au camp d’altitude, à 4 620 mètres, que nous nous avons reconnu hier, et nous y resterons trois jours. Au cours de ce séjour, nous prévoyons d’aller sur le glacier, le traverser, afin tout d’abord de le visiter, et aussi, bien entendu, de déterminer des ascensions glaciaires possibles, et de tenter au moins un sommet.

Précision : la plupart des images ci-dessous sont des captures d’écran, sur mon PC, de vidéos. Elles n’ont pas la qualité de photos.